Non, l'aluminium dans les cosmétiques n'est pas un danger assure la science
Le voile serait enfin levé sur un individu particulièrement controversé de nos cosmétiques : l’aluminium !
Montré du doigt depuis de nombreuses années, l’aluminium est partout : dans l’air, dans la nature, dans notre alimentation, dans nos cosmétiques et même dans nos vaccins et médicaments. Tout autour de nous, et à l’intérieur de nous, l’élément est omniprésent !
Mais alors c’est quoi le soucis avec l’aluminium ? Eh bien, c’est qu’il a beau être répandu partout, il n’en est pas moins inutile et dangereux pour notre organisme ! En moyenne, notre corps contient 30 à 50mg d’aluminium, qu’il stocke majoritairement dans le foie, les poumons et les os.
Une dose que nous n’avons pas trop intérêt à voir croître, puisqu’à forte dose, l’aluminium entraine des perturbations du système nerveux central et du tissu osseux. On le suspecte également d’être lié à des dégénérescences de la mémoire et du cerveau ... Un listing pas très sympathique de pathologies, auxquelles certains d’entre nous sont bel et bien exposé.e.s, puisque l’ingestion quotidienne d’aluminium serait de 2,5 mg à 13mg par jour, selon les individus, pour une dose préconisée de 8,5 mg maximum, par jour, pour un adulte de 60kg.
Nos cosmétiques seraient-ils donc coupables de participer à ce fléau ?
Les premières suspicions concernant les risques liés à la présence d’aluminium dans nos cosmétiques, émanent d’études plus générales, cherchant à déceler les principales sources d’aluminium dans notre corps. C’est ainsi, qu’en 2013, une étude du Comité scientifique norvégien pour la sécurité alimentaire, pointait du doigt les cosmétiques. Une conclusion qui manquaient cependant d’analyses approfondies, sur les effets des principaux concernés : à savoir les cosmétiques !
Depuis, l’idée avait toutefois fait son chemin. En témoigne les nombreux déodorants arguant l’argument du “sans sels d’aluminium”, en gage de sécurité, ou encore les moult débats concernant la pierre d’Alun synthétique … Toujours est-il que désormais le verdict est tombé : l’usage d’aluminium dans nos cosmétiques ne constituerait pas un danger pour l’Homme. Et ça, c’est le Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs (CSSC) qui le dit !
Après plusieurs année d’études, le rapport du CSSC est clair : les concentrations d’aluminium telles que plafonnées par les règlementations européennes, à savoir :
- 6,25% dans les déodorants et anti-transpirants non-vaporisés
- 10,60% dans les déodorants et anti-transpirants vaporisés
- 2,65% dans les dentifrices et,
- 0,77% dans les rouges à lèvres,
sont bien en deçà de représenter tout potentiel danger pour la santé.
Toujours selon le comité, même à des doses tests 2000 fois supérieures à celles régies par la réglementation, l’aluminium n’est quasiment pas absorbé par la peau, ni stocké. La possibilité de pénétration intra-sanguine via une application cutanée serait donc nulle, même lorsque que la peau est lésée ou fraichement rasée.
Ainsi, toutes les suspicions de cancer du sein provoquées par l’application cutanée de cosmétiques seraient infondées et nos cosmétiques composés d’aluminium seraient sans danger pour notre santé : « Ces derniers résultats montrent, entre autres, que l’aluminium contenu dans les produits anti-transpirants n’est ni absorbé, ni stocké par la peau. De plus, toutes les dernières évaluations et bibliographies réalisées jusqu’en 2017 par d’autres comités scientifiques ont été passées en revue et confirment que l’aluminium des produits cosmétiques ne joue aucun rôle dans le cancer du sein », commente la Fédération des entreprise de la beauté (FEBEA) dans un communiqué.
Bien que cette étude nous rassure pleinement sur l’innocuité de nos cosmétiques, lors de leur application, on ne peut s’empêcher de se questionner sur l’impact de leur rejet. Si, après tout, nous ingérons énormément d’aluminium via notre alimentation et l’eau, est-il vraiment nécessaire d’en rejeter davantage ?
La French’team.
Photo de couverture : © Brittney Weng sur Unsplash