Le gouvernement va lancer un label pour distinguer les marketplaces vertueuses !
© Bianca Lucas l Unsplash
Amazon a du soucis à se faire ! Marqué par l’approche des fêtes de fin d’année et ponctué du Black Friday, ce second confinement a grandement favorisé la mise en opposition de deux entités : le commerce de proximité versus le commerce en ligne.
Grandement empreinte de manichéisme, cette mise en opposition a souvent été résumée ainsi : les commerces de proximité c’est bien et qualitatif, les boutiques en ligne c’est mauvais et synonyme de mauvaise qualité.
Bien entendu, dans la réalité, les choses sont beaucoup plus subtiles : il existe bien évidemment des commerces physiques peu scrupuleux et bien loin de garantir éthique et qualité (coucou les grandes enseignes qui ont pris la place des indépendants dans nos centre-villes). À l’inverse, il existe des marketplaces vertueuses, qui s’efforcent de mettre en avant et de faciliter l’accès à des entreprises locales et engagées.
Et c’est justement de ces dernières dont on va vous parler aujourd’hui. Car bien loin d’être aveugle face à ces subtilités, le ministère de l’économie a annoncé la mise en place d’un label distinguant les marketplaces vertueuses !
Prévu pour le premier trimestre 2021, ce label porté par Alain Griset, le ministre délégué en charge des PME, et Cédric O, le secrétaire d'État chargé de la Transition numérique, reste encore bien mystérieux.
D’après les investigations menées par Le Parisien, l’audit des marketplaces candidates se fera via un questionnaire. Les e-commerces devraient ainsi remplir un certain nombre de critères pour se voir décerner le précieux sésame. Si les détails de ce label sont donc encore inconnus, on sait d’ores et déjà que les marketplaces devront apporter des preuves de leurs engagements et de leur transparence envers leurs collaborateurs et clients, sur le plan social, environnemental mais aussi fiscal.
Des garanties qui, théoriquement, semblent loyales. On attend toutefois d’en savoir un peu plus sur les méthodes d’analyse et de contrôles de ces commerces en ligne : n’oublions pas que ce label marque une volonté d’aller plus loin, de la part du gouvernement, après la mise en place d’une charte des acteurs de l’e-commerce, en mars 2019. Charte de “bonne conduite” notamment signée par Boulanger, Cdiscount, Conforama, eBay, Fnac-Darty, La Redoute, Le Bon Coin, Mano-Mano, Rakuten et … Amazon !
Ne reste donc plus à espérer que ce label offre bien plus de garanties, et surtout qu’il ne serve pas, comme de nombreux autres labels, à favoriser les géants du e-commerce au détriment de plus petits acteurs réellement engagés, mais n’ayant pas le budget pour le financer …
Fanny pour la Green team