Comment réduire notre empreinte carbone lors de nos achats ?

 

“Produire c’est détruire”. On le sait très bien aujourd’hui, dès lors qu’il y a production, il y a destruction.

Pour la fabrication d’un simple T-shirt, par exemple, depuis la culture du coton au montage du produit fini, moult étapes sont indispensables et chacune nécessite des ressources naturelles ou l’usage de produits souvent nocifs pour la planète.

Mais n’y-a-t-il que fatalité dans le fait de consommer ? Doit-on s’arrêter soudainement d’acheter et boycotter la moindre séance shopping ? Pas forcément !

Tout d’abord, parce que, soyons réalistes, même en étant des plus minimalistes, il y a des besoins à pourvoir dans notre quotidien. Ce n’est pas demain que nous irons tou.te.s au bureau en habit d’Eve ou que nous cesserons tout simplement de nous laver ou de manger.

Outre les achats de première nécessité (tel que la nourriture), il existe aussi des façons de consommer des biens secondaires (vêtements, parfums, accessoires, maquillage etc. …), tout en diminuant au maximum notre impact sur la planète.

Alors, comment faire ? C’est justement le sujet de cet article où nous allons vous présenter 5 super astuces pour réduire notre empreinte carbone lors de nos achats !

Parée à les découvrir ? C’est parti …

La French’team.

 

1. Appliquer la méthode B.I.S.O.U

 

Voilà une méthode dont le nom ne manque pas de charme ! La méthode B.I.S.O.U est LA méthode à appliquer avant chaque achat.

Son objectif ? Nous assurer que l’achat que l’on s’apprête à effectuer est bien une dépense raisonnée et donc utile à la planète comme à notre porte-feuilles !

Celle-ci consiste à se poser 5 questions avant tout achat :

  • vérifier son Besoin : ai-je réellement besoin de l’objet que je convoite ?

  • évaluer l’urgence de l’achat dans l’Immédiat : ai-je besoin de cet objet immédiatement où puis-je reporter cet achat à plus tard (le temps de réellement évaluer le Besoin ou tout simplement de trouver une alternative) ?

  • Similarité : ai-je déjà un produit semblable à la maison qui ne ferait pas l’affaire ?

  • enquêter sur l’Origine : est-ce que l’origine de ce produit me convient, et correspond réellement à mes valeurs, ou puis-je trouver un équivalent plus éthique, de meilleure qualité etc. … ?

  • s’interroger sur son Utilité : cet objet m’est-il vraiment utile ? En ai-je vraiment besoin ?

Se poser ces 5 questions permet d’apporter de l’objectivité à l’acte d’achat et nous permet bien souvent de raisonner un achat compulsif, lié à un coup de coeur … Mais attention ! Seulement si on répond à ces questions sans se mentir ! ;)

 

2. Privilégier les achats de seconde main …

 

Des tonnes et des tonnes de vêtements, accessoires et même objets de décoration existent déjà en ce bas monde, alors pourquoi toujours acheter du neuf ? Pour consommer éco-responsable, il suffit parfois simplement de consommer de l’existant !

On trouve, par exemple, de super sites de brocante en ligne pour acheter meubles, vaisselle et décoration de seconde main. On aime aussi beaucoup le concept du site Izidore, qui vous permet de chiner des meubles d’occasion chez vos voisins qui déménagent ! Et l’on n’oublie pas non plus les brocantes, marché aux puces et vide-greniers de nos régions.

Côté vêtements, la plateforme française Imparfaite est une véritable caverne d’Ali Baba en ligne, et les friperies de votre ville seront vos meilleures alliées ! Attention toutefois, lorsque l’on achète du textile de seconde main : il est toujours préférable, pour notre planète, d’éviter les matières polluantes à l’entretien (on pense notamment aux micro-plastiques qui s’échappent des matières synthétiques lors des lavages).

Et bien sur, on évite aussi de tomber dans le piège de l’effet rebond, qu’induit parfois l’idée de consommer éco-responsable à prix abordables.

 

3. … ou des marques misant sur des matières premières recyclées

 

La seconde main n’est pas que l’apanage de nous autres, consommateurs. De plus en plus de marques de mode (bijoux y compris !) ou d’art de vivre, misent sur des matières premières recyclées ou sur la revalorisation (upcycling) de matières pré-existantes pour créer leur produit.

C’est, par exemple, le cas de Les Récupérables, maison ALFA ou encore Coeur Grenadine - pour n’en citer que quelques unes - qui proposent du prêt-à-porter pour femmes, conçu à partir de textiles issus de fins de rouleaux de grandes maisons ou de linges de maison. D’autres marques, privilégient des fibres recyclées, à partir desquelles elles pourront recréer un textile (toile de coton, maille, etc. …) pour concevoir leurs vêtements neufs.

Dans les deux cas, le mieux est encore de privilégier les matières naturelles recyclées, les matières synthétiques étant encore et toujours coupables de rejets de micro-plastiques lors de leur passage en machine !

Côté art de vivre, de plus en plus de créateurs et créatrices récupèrent d’anciens matériaux pour les intégrer à leurs créations. Ainsi, en mode comme en déco, rien ne se perd et tout se récupère !

 

4. Valoriser les marques à la production raisonnée

 

Que ce soit pour des produits cosmétiques ou parce que l’on ne trouve pas l’objet de nos désirs, via les alternatives précédemment citées, nous sommes parfois enclin.e.s à acheter des produits 100% neufs, y compris en ce qui concerne les matières premières.

Dans ce cas, la meilleure des choses à faire est de s’assurer que le produit que l’on souhaite acquérir a été fabriqué de façon responsable ! De nombreuses marques proposent aujourd’hui des produits aux matières premières issues de cultures durablement gérées ou raisonnablement prélevées.

Côté mode, on peut ainsi privilégier le coton biologique ou des matières éco-responsables telles que le chanvre, le lin ou encore le modal.

Côté beauté et art de vivre, certaines marques prennent un soin tout particulier à utiliser des composants naturels provenant de nos régions, afin de favoriser les circuits courts. D’autres veillent particulièrement à l’éthique humaine et écologique de production de leurs ingrédients de base, provenant de l’étranger.

 

5. Toujours garder l’esprit critique

 

Non pas que nous vous invitions à repérer et critiquer la moindre faille de toute marque éco-responsable, il ne faut pas non plus oublier de se poser les bonnes questions.

Nous sommes à une époque où beaucoup d’entrepreneur.e.s, et de marques, tentent de proposer de nouveaux modèles de productions, plus durables. Aujourd’hui, aucun de ces modèles n’est parfait à 100% : nous n’avons pas encore toutes les technologies et tout le recul pour proposer des alternatives totalement vertueuses. Il faut donc accepter que consommer reste encore synonyme de polluer (tout comme simplement vivre, en réalité).

Le plus important dans tout cela est de minimiser notre impact, et surtout, de se sentir en phase avec nos valeurs individuelles. N’hésitez donc pas, lors de vos achats, à poser vos questions aux marques, à continuer de lire les étiquettes de composition et à vérifier les pays de fabrication … Bref, posez-vous les bonnes questions, l’important est de trouver le(s) produit(s) qui correspondent le plus à votre éthique !

 

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