Favoriser la réparation au recyclage créerait plus d’emplois.
Et si réparer créait plus d’emplois que recycler ? C’est en tout cas ce que montre un récent rapport publié par l’ONG Gaïa.
Saviez-vous que nos objets peuvent avoir plusieurs destins, après avoir été jetés ? Quand on se débarrasse de nos meubles, de nos vêtements ou de notre électroménager, ceux-ci peuvent être détruits par incinération, compostés, recyclés ou réparés. D’après un récent rapport de l’ONG Gaïa, publiée le 29 avril dernier, il s’avèrerait qu’une de ces 4 solutions serait davantage créatrice d’emplois que les autres : la réparation !
Basées sur une étude comparative de 4 modes de gestions de déchets : la destruction, le compostage, le recyclage et la réparation, les conclusions de ce rapport sont claires. Quel que soit le procédé de gestion des déchets choisi, la réparation serait celui qui crée le plus d’emplois.
Non loin suivie par le recyclage puis le compostage, la réparation devance ainsi largement la destruction. Finalement, le procédé le plus utilisé de nos jours est ainsi celui qui crée le moins d’emplois en plus d’être le plus polluant ! Paradoxal n’est-ce pas ?
Pour mieux comprendre l’impact, si nous options davantage pour la réparation, parlons chiffres. Pour 10 000 tonnes de déchets traités par an, le nombre d’emplois qui seraient créés grâce à la réparation s’élèverait à 404, contre 115 pour le recyclage quand la destruction en crée seulement 2 !
En plus d’avoir un impact environnemental bénéfique, la réparation serait donc source d’emplois dans ce secteur. Bien évidemment, côté la filière de la destruction, perdrait, elle, des emplois devenus inutiles. Toutefois, les projections établies par l’ONG Gaïa indiquent une large compensation : pour un emploi supprimé dans la destruction, on en compterait 10 à 60 nouveaux développés grâce au développement de filières de recyclage et de compostage. Des postes qui nécessiteront différents niveaux de qualifications et offriront ainsi de nombreuses opportunités dans différents domaines : réparation, tri, reconditionnement … Un éventail beaucoup plus large que ce qu’offre aujourd’hui le secteur de la gestion des déchets.
La gestion circulaire de nos détritus permettrait donc de proposer un avenir alliant respect de l’environnement, valorisation de ressources déjà produites et création d’emplois à différentes échelles. Une perspective pleine de promesse dont on ne peut qu’espérer la mise en place rapide !
Claire pour la Green Team.
Photo de couverture : © Joshua Rondeau sur Unsplash
